En effet, la psychanalyse n'est pas une «technique comportementale» ou le professionnel oriente sa pratique en fonction de critères spécifiques et normés. Par contre, le psychanalyste s'appuie fondamentalement sur la parole de celui ou celle qui vient à sa rencontre, afin d'appréhender et de construire une solution sur-mesure aux tourments traversés.
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Qu'il soit homme, femme, enfant ou adolescent : toute personne qui fait le choix de prendre la parole sur ce qu'il lui pose problème, est un sujet désirant, pris dans un maillage inter-relationnel (famille, amis, collègues, citoyens,...) et de ce fait, un sujet pulsionnel dont les symptômes en seront l'expression.
C'est en tant que sujet de l'inconscient, comme essence même de chaque individu, que j'accueille toute personne, quel que soit son âge, son genre ou sa demande.
Comment ?
La prise de rendez-vous pour une première séance se fait directement par téléphone. Il est aussi possible d'utiliser l'application Doctolib.
La durée et la fréquence des séances n'est pas une norme pour tous mais bien un cadre qui s'adapte au cas par cas. Ce cadre se construit lors de la première séance et il peut s'ajuster au fur et à mesure du travail analytique.
Le tarif des séances s'adaptent en fonction d'un ensemble de facteurs : nombre de séances hebdomadaires, les possibilités financières et la nature de la demande (individuel, pour un enfant,...). La première séance n'est pas une séance «gratuite». Elle compte et elle est celle qui débute votre travail analytique.
Le paiement peut se faire par : chèque, espèce et l'application Paylib.
Comme le disait Jacques Lacan, la psychanalyse est « la science du ratage ».
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Ce qui ne signifie pas qu’elle cherche que ça rate, mais, c’est quand ça rate, que ça devient intéressant. D’autant plus dans nos sociétés capitalistes modernes où il faut que ça marche bien et que ça tourne rond.
A contrario, la psychanalyse s’intéresse à ce qui fait défaut et à ce qui ne rentre pas dans la norme.
Le ratage en psychanalyse, c’est le symptôme : celui qui fait souffrir, celui qui enferme, celui qui dérange, mais il est également, celui qui nous différencie, celui qui nous appartient et celui qui exprime une part de notre être.
« Tu peux savoir quelque chose sur toi, à l’endroit même où tu ne sais pas » : c’est l’adresse même que la psychanalyse donne à tous sujets. L’être humain est comme une énigme pour lui-même où le dispositif analytique accompagne celui ou celle qui le désir à appréhender un certain savoir sur soi.
Se lancer dans un travail analytique ne conduit pas à un « tout est possible », mais à faire avec « l’impossible ». En effet, il est question d'appréhender et de mieux se débrouiller avec ses désirs, ses symptômes, sa jouissance et ses fantasmes. La thérapie analytique, c'est éveiller son désir à connaître ce qui se dit en soi et qui ne s’entend pas. Se lancer dans une analyse, c'est se lancer à la conquête de soi !
La psychanalyse du XXIe siècle ouvre ses portes à tous sujets prisonniers du tourbillon de son époque et de soi-même. Une époque marquée par ses évolutions technologiques et scientifiques qui ne cessent de grandir, mais qui ne remet pas en cause l’existence de l’inconscient et de ses manifestations.
L’expérience analytique est un lieu pour penser et se penser.
Une patiente de Sigmund Freud a décrit son expérience analytique de « talking cure »,
soit de cure par la parole : Pourquoi ?
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En effet, la parole est primordialement et fondamentalement au centre du dispositif analytique.
Comme l’enseigne Jacques Lacan dans son « Retour à Freud », le langage recèle une parole singulière à chaque être parlant. Une parole singulière c'est une parole qui engendre des significations qui ont une certaine valeur pour celui/celle qui parle.
Parole pleine la nommée Jacques Lacan, celle qui apporte du sens et une vérité.
Il important de souligner qu'il ne s’agit pas d'une vérité comme celle qui se démontre par une parole juste, ou encore, comme celle qui s’ajuste à une norme.
Si le psychanalyte s'interesse particuliérement à la parole de l'analysant, c'est parce qu'il est question d'une vérité qui donne accès. Une vérité qui apporte du nouveau et qui produit un effet sur celui/celle qui parle.
La parole pleine fait émerger des effets de signification qui ne sont pas vérité pour tous mais vérité pour soi. Cette parole se détache, ou plutôt, franchit le langage commun afin de trouver son propre dire.
Pour que cette parole trouve à se dire, il lui faut comme adresse un Autre. Un Autre qui lui permette de se faire entendre. La rencontre entre un analyste et un analysant permet à cette parole, si singulière à chacun, de trouver une place.
Quand vous vous lancez dans l’expérience de la thérapie analytique, il est indiqué nulle part la date d’échéance de cette aventure. En effet, au début de votre parcours, le psychanalyste ne vous remet pas une feuille de route traçant votre itinéraire à parcourir, allant du point A au point B.
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Ce qui ne signifie pas que le psychanalyste soit sans itinéraire et que votre travail analytique n’ait pas de fin. Non, l’analyste sait de quoi recèle une cure analytique, mais celui qui la guide, qui la trace et qui la traverse est fondamentalement celui qui en fait la demande. Votre parcours analytique a bel et bien une fin, ou plutôt, un point final que chaque expérience ponctue de façon singulière.
Ce point ne peut se prévoir en avance et ne peut s’établir comme une norme pour tous, car il est allié au temps. Un temps que l’on ne peut mesurer, évaluer, dicter, supposer, inventer ou encore objectiver. C'est de ce temps là dont il est question dans la thérapie analytique. Un temps qui est propre à chacun et qui doit être respecté.
Un temps singulier à chacun, de quoi s'agit-il ?
Prenons l’exemple d’un traumatisme (x) chez un patient adulte. Supposons qu’il se réalise dans la petite enfance. Et, constatons qu’il a disparu de la mémoire, il a été oublié, où plus justement, il a été refoulé.
En revanche, même s’il semble ne plus exister à la conscience du patient, la clinique analytique remarque que chaque traumatisme est toujours aussi vif dans le présent de l’adulte et il sait se faire entendre par d’autre voie.
En effet, on pourrait croire comme dans la chanson de Léo Ferré: “ qu’avec le temps va tout s’en va », que de l’enfance à l’âge adulte, le traumatisme peut lui aussi s’effacer peu à peu et pourquoi pas disparaître à jamais.
Or, avec le temps, le refoulé (ce qui a été oublié de la conscience) ne s’en va pas, ne s’estompe pas, il mène sa vie sans se soucier du temps qui passe. Avec le temps, tout reste identique au lieu de l’inconscient !
Le traumatisme ne vieillit pas, il garde toute sa jeunesse et même si la conscience ne le reconnaît pas, il apporte souffrance et désagrément au quotidien car il cherche à se faire entendre. Comme le disait Sigmund Freud, « l’inconscient ignore le temps, il est même hors-temps ».
L’expérience analytique permet de faire surgir ce qui est resté hors-temps. Se lancer dans une analyse, c’est donner la possibilité à ce temps qui n’a pas d’âge de trouver un ancrage. La parole en analyse est amenée à repérer ce qui a construit le hors-temps, à attraper ce qui a surgit et a fait effraction dans la réalité de la conscience, laissant des traces indéchiffrables.Il s’agit donc que ces traces trouvent leur récit et leur histoire pour qu’elles puissent se dire et qu’elles cessent de se faire entendre de manière symptomatique.
Rencontrer son inconscient, c’est permettre à une dimension de son histoire, de passer du statut du hors-temps au statut temporalisé. Il est donc question que le patient s’arrache du hors-temps(1), par le biais de sa parole et de celui qui l’écoute. Le dispositif analytique permet de donner une place dans le présent à ce qui appartient au hors-temps de l’inconscient.
En revanche, le psychanalyste n’arrache pas l’analysant à son hors-temps. C’est-à-dire, qu’il respecte le temps du sujet à découvrir ce hors-temps. Le psychanalyste ponctue, interprète, scande la parole de celui qu’il écoute afin de lui permettre de re-construire ou de construire sa propre histoire.
C’est seulement par sa parole qui émerge dans l’analyse, que l’analysant va attraper le sens de ses traces indéchiffrables. La mise en récit a pour effet de délivrer d’un déterminisme du passé.
Par la reconnaissance et la symbolisation, le hors-temps trouve une place et se fait autre dans la réalité de celui qui parle. Dans une thérapie analytique, il faut savoir se donner du temps pour que son hors-temps trouve à se temporaliser.
Notes et références :
(1) J-A Miller, cours 1999/2000 « Les us du laps ».
Sigmund Freud, La technique psychanalytique, Remémoration, répétition et perlaboration (1914), Puf, Paris.
Jacques Lacan, Écrits 1, Le temps logique et l’assertion de certitude anticipée (1945), Points, Paris, p.195-210.
Jacques Lacan, Écrits 1, Fonction et champ de la parole et du langage (1953), Points, Paris, p.235-320.
Clotilde Leguil, cours universitaire à Paris 8, 2016/2017, « Au delà de la psychologie ».
Image de l’article : ISA, site Flick.com
Psychologue, psychiatre, psychothérapeute, hypnothérapeute, comportementaliste, psychanalyste,… De nos jours, la diversité des formations des thérapeutes se multiplie et il est difficile de s’y repérer :
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Qui choisir ? – Lequel de ces thérapeutes peut le mieux répondre à ma demande ? – Quelle méthode correspond le mieux à ma souffrance ?…
Cet article ne détient pas un algorythme qui décide de ce qui est le mieux pour vous. Par contre, cet article se porte garant d'apporter des éléments sur ce que la psychanalyse exige de ceux et de celles qui la porte et la fait vivre.
Le psychanalyste n’est pas celui qui obtient un diplôme et qui, par cette obtention, distribue ses cartes de visite. Effectivement, la formation du psychanalyste n’est pas un apprentissage, une initiation ou un parcours universitaire donnant accès à un statut et à une fonction, mais c’est essentiellement une expérience menée jusqu’à son terme. En effet, c’est seulement par le biais de sa propre expérience analytique en tant que patient/analysant, que le psychanalyste peut se faire responsable de l’acte analytique.
C’est pour cela que Jacques Lacan a institué « la passe », afin qu’un analysant puisse rendre compte de son parcours analytique, et, qu’il puisse la formaliser dans un savoir qui vaille pour les autres. Il s’agit, pour celui ou celle, qui porte le désir d’être analyste : « d’y confronter ce qu’il tient de sa propre analyse »(1). La passe est une procédure post-analyse où deux « passeurs » d’une école analytique recueillent le témoignage du « passant », et, font part de ce qu’ils ont entendu à un jury, rassemblé à cette fin, pour vérifier la mutation subjective propre à cette expérience du passage du psychanalysant au psychanalyste(2). Donc, un psychanalyste est d’abord celui qui a fait l’expérience de l’analyse.
De plus, le psychanalyste est aussi celui qui se vivifie de l’enseignement psychanalytique. Un enseignement qui se transmet à l’Université, mais aussi dans les diverses écoles psychanalytiques européennes et mondiales.
De la fin du XIXe siècle à nos jours, cet enseignement se construit aucunement comme un savoir figé, mais comme un savoir en mouvement. Il est évident que le psychanalyste est celui qui oeuvre pour se munir et se situer dans le savoir de cette doctrine riche de plus d’un siècle.
Mais encore, le psychanalyste pratique le « contrôle » dans son parcours post-analyse : où un jeune analyste rencontre un analyste confirmé afin d’échanger sur sa pratique. Le contrôle n’est pas une obligation, ni même ce qui permet d’être psychanalyste, mais il est une conséquence de l’engagement dans la psychanalyse. En effet, être analyste relève d’un désir mais également d’une responsabilité personnelle et sociale. Finalement, pour celui qui se veut praticien de la psychanalyse, le contrôle vient en continuité naturel de l’engagement (3).
C’est donc à partir de son parcours en tant qu’analysant, de sa vivification de l’enseignement psychanalytique, mais aussi par son chemin post-analyse, que le psychanalyste sait ce qu’est une cure analytique. C’est fondamentalement et seulement grâce à ce cheminement qu’il peut appréhender ce qui travaille le savoir de l’inconscient.
Son expérience lui permet de reconnaître ce que renferme un symptôme, là où se situe la matière même de l’inconscient. C’est par ce savoir, que l’analyste peut accueillir le non-savoir de l’analysant, c’est-à-dire, le message crypté dont il est porteur.
Le psychanalyste est celui qui croit que la parole d’un autre veut dire quelque chose. Il permet, à celui qui parle, d’écrire les blancs, les trous qui ont une opacité pour lui. Le psychanalyste crée le désir de savoir quelque chose sur soi qui ne se sait pas.
C’est par son écoute flottante, que l’analyste ponctue les séances afin de faire émerger des résonances et des effets de signification.
On pourrait dire que le psychanalyste est un compagnon de recherche (4), qui sait que le désir du sujet n’est que le désir de l’Autre(5).
Notes et références :
(1) Jacques Lacan, « Peut-être à Vincennes », Autres écrits, p 313.
(2) Cartel ECF avec Rose-Paule Vinciguerra, Qu’Est-ce qu’un psychanalyste?(2) – site : www. causefreudienne.net, (lectures théoriques).
(3) Danièle Levy, « Le contrôle s’impose », rédaction d’un exposé fait lors de la journée de l’AIHP (Association internationale d’histoire de la psychanalyse), le 26/11/2009.
(4) Jacques Lacan, Séminaire livre VIII, Le transfert, Seuil, 1991, p 314.
(5) Jacques Lacan, Séminaire livre VI, Le désir et son interprétation (1958/1959), Le champ Freudien, 2013.
Dessin de l’article : Royston, roystonscartoons.com.
Quand il est question de psychanalyse on ne peut éviter ces deux hommes : Sigmund Freud et Jacques Lacan.
Le premier en est le créateur et le deuxième son prolongement.
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Sigmund Freud
Le 6 mai 1856 à Freiberg en Moravie, actuelle République Tchèque, le fondateur de la psychanalyse voit le jour. Issu d’une famille modeste, il est l’aîné de sa fratrie de cinq soeurs et d’un frère. Dans sa troisième année, la famille Freud s’installe à Leipzig dans un quartier de Vienne pour s’établir définitivement.
C’est en 1873, que Sigmund Freud entre à l’Université pour étudier la physiologie et la biologie.
Trois années plus tard, il introduit l’institut de physiologie, en qualité de jeune physiologiste assistant, aux côtés du docteur Ernst Brücke où il se consacre à l’apprentissage de l’histologie du système nerveux.
Freud finit ses études universitaires en mars 1881 et devient docteur en médecine. Par la suite, il est nommé en mai 1883, Sekundararzt (interne) au service de psychiatrie du docteur Théodor Meynert.
Il est ensuite habilité Privatdozent (un titre universitaire) en neuropathologie. Grâce à cette nomination, il obtient une bourse et décide d’aller étudier à Paris, auprès de Jean-Martin Charcot, l’un des neurologues les plus renommés de l’époque, notamment pour ses travaux sur l’hystérie et l’hypnose.
C’est donc d’octobre 1885 à février 1886, que Sigmund Freud assiste aux présentations de cas de la Salpêtrière. Il est stupéfié par les possibilités de la suggestion, où le médecin influence un patient par le seul biais de sa parole.
A son retour à Vienne, le docteur Freud prend la direction du service de neurologie à la clinique des enfants malades, et, ouvre en parallèle son cabinet de médecin, pratiquant l’hypnose et la suggestion avec ses premiers patients.
Quelques temps plus tard, il s’aperçoit que l’hypnose et la suggestion a peu d’efficacité dans le traitement général des symptômes. Il considère cette technique trop incertaine et ayant des effets peu durables.
En 1895, il décide d’abandonner cette méthode thérapeutique et donne les moyens à la parole d’exister autrement.
Pour cela, il demande à ses patients de parler de tout ce qui leur passe par la tête, sans préjugé, sans jugement, même si cela leur semble absurde ou honteux : rien ne doit être censuré. Par cette nouvelle approche de la parole, Freud donne naissance au concept de l’association libre.
Pour la première fois, un médecin reconnaît, élabore et structure les mécanismes psychiques inconscients.
Freud publie dans un premier temps l’ouvrage Études sur l’hystérie, avec Joseph Breuer, ami et médecin, où ils exposent chacun des cas d’hystérie.
Par la suite, en 1900, Freud publie la version complète de l’interprétation des rêves, qui est généralement considéré comme la naissance officielle de la psychanalyse.
Puis d’autres ouvrages se succèdent, comme Psychopathologie de la vie quotidienne en 1901 et les Trois essais sur la théorie sexuelle en 1905. Ces textes et bien d’autres donnent naissance à la première topique (l’inconscient, le pré-conscient, le conscient) élaborées de 1900 à 1915.
C’est à partir de 1920, que Sigmund Freud construit la deuxième topique ( le ça, le moi, le surmoi) qui lui permet d’introduire de nouveaux concepts comme pulsion de mort et pulsion de vie.
De plus, c’est à cette époque que le fondateur de la psychanalyse étend ses théories psychanalytiques à la civilisation, comme par exemple avec ses écrits : Avenir d’une illusion (1927), Malaise dans la culture (1930) et encore Psychologie des foules et analyse du moi (1921).
Il développe tout au long de sa carrière un ensemble de thèses, soutenu fondamentalement par sa pratique analytique, qui aboutit à une nouvelle prise en compte de l’homme. Inconscient, pulsion, sexualité, angoisse, inhibition, refoulement, désir, rêve, lapsus, acte manqué, amour,…ne sont pas des mots inventés par Freud, mais c’est par sa découverte de l’inconscient et de ses mécanismes, qu’il les revisitent et les transforment.
Son génie, sa persévérance et son écoute permettent à la psychanalyse de trouver une place au tournant du XIXe et du XXe siècles.
Jacques Lacan
Né à Paris, le 13 avril 1901, Jacques Lacan est un psychiatre et psychanalyste Français.
De 1927 à 1931, il intègre le service « Clinique des maladies mentales et de l’encéphale » pour son internat à Sainte-Anne, dirigé par Henri Claude.
En 1932, il soutient sa thèse de doctorat : « De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité » où il aborde le continent de la folie à partir de l’enseignement Freudien et de la philosophie.
Jacques Lacan devient psychanalyste à trente-cinq ans et consacre sa vie à l’enseignement psychanalytique, reprenant et interprétant l’ensemble des concepts Freudiens.
Lacan ne se disait pas « Lacanien », mais il tenait à se présenter comme le plus fidèle interprète de Sigmund Freud. Il oeuvre pour un « Retour à Freud », dont il voyait des théories trahies par certains courants du Freudisme, notamment par la psychanalyse américaine centrée sur la «psychologie de l’égo ».
C’est en 1936, au congrès de psychanalyse de Marienbad en Tchécoslovaquie, qu’il présente sa théorie sur le « Stade du miroir », marquant le début de son enseignement.
Dans sa démarche de transmission, il s’appuie de façon singulière sur différents savoirs tels que : le structuralisme, la linguistique, la topologie, la philosophie, la poésie, les mathématiques…
De 1953 à 1980, il donne un séminaire public dans un premier temps à l’hôpital Saint-Anne, puis à l’École Normale Supérieure et à la Sorbonne. Il réserve l’essentiel de son travail à son enseignement oral.
Cependant, il réunit certains de ses textes dans deux ouvrages : Les écrits et Autres écrits.
Concernant son oeuvre parlée, celle de ses séminaires, la rédaction fut confiée à Jacques-Alain Miller. Sur les vingt-sept années de son enseignement, aujourd’hui, dix-sept livres ont été publiés et ceux qui ne le sont pas encore, sont disponibles sur internet.
Trente six ans après sa mort, le mouvement Lacanien français continue de transmettre l’apport de Jacques Lacan en Europe et en Amérique Latine principalement.
Références :
Irving Stone, La vie de Freud, Histoire et documents, édition Flammarion, Paris 1973.
Sigmund Freud, Lieux, visages, objets, éditions Complexe/éditions Gallimard, Paris 1979.
Elisabeth Roudinesco, Jacques Lacan, Esquisse d’une vie, histoire d’un système de pensée, édition Fayard, Paris 1993.